Orthoprothésiste : un métier pour surmonter certains handicaps
Professionnelle de santé paramédicale, elle réalise sur mesure et pose des orthèses et prothèses pour compenser le handicap.
Elle partage son temps entre les consultations, à l’étage, et l’atelier, en bas : là où l’on moule, colle, fraise, retouche. Un technicien fignole une demi-jambe pour un patient amputé au niveau du tibia. Un autre, sur les conseils de la jeune orthoprothésiste, rectifie la forme d’un corset-siège, destiné à quelqu’un « qui n’a pas le tonus musculaire pour se tenir droit ». Mathilde Lenoël, 27 ans, conçoit et suit la fabrication d’orthèses et de prothèses pour des personnes nées avec des malformations, hémiplégiques ou paralysés par des poliomyélites; et pour des diabétiques, artéritiques et accidentés.
Elle est aussi chargée d’adolescents qui ont besoin d’un corset pour «contenir leur scoliose pendant toute la croissance ». Ou de patients souffrant de hernies discales récurrentes, comme cette dame qui « souffre le martyr ». Avant une troisième opération du dos, le chirurgien lui a prescrit le port d’un corset avec demi-jambe qui bloque la hanche et la soulagera. « Vous le porterez par-dessus un tee-shirt», explique l’orthoprothésiste en tournant autour d’elle pour prendre ses mesures avec un pistolet à lumière clignotante. Une minute plus tard, la silhouette de la dame, en trois dimensions, s’affiche sur l’ordinateur. « Son précédent moulage, je l’ai fait en plâtre. Aujourd’hui, c’est en 3D. »